KING KONG THEORIE
De Virginie Despentes / Texte Adapté pour la scène par Valérie de Dietrich et Vanessa Larré
Création octobre 2014 / Avignon 2015 / Mai 2016 TNP Villeurbanne / Théâtre de l'Atelier Juin-Décembre 2018 / Production Théâtre La Pépinière
Avec Anne Azoulay, Valérie de Dietrich, Barbara Schulz puis au TNP et au Théâtre de l'Atelier, Marie Denarnaud
Lumière&scéno Laurent Castaingt / Son&musique Stan Bruno Valette / Vidéo Christian Archambau / costumes Ariane Viallet - mise en scène Vanessa Larré
King Kong théorie est un essai qui porte souvent l'étiquette de nouveau manifeste féministe et qui s'appuie sur la biographie de son autrice. A 16 ans, Virginie Despentes et une amie font du stop, elles sont brutalement violées par trois types qui les menacent d'une carabine. Despentes va ensuite mettre du temps à réaliser que ce viol elle l'a subit parce qu'il y a une construction inscrite culturellement qui autorise les hommes à se servir sur le corps des femmes. Pas tous, bien heureusement, car tous les hommes ne sont pas des brutes comme ce même récit voudrait nous le faire croire, et toutes les femmes pas des victimes non plus. Encore faut-il s'en remettre, relever la tête et aller de l'avant. C'est précisément ce que le texte initial s'est donné pour mission de faire en commençant par reprendre point par point les chapitres de l'édifice de la société patriarcale et de tout son système de hiérarchies, celle des sexes principalement.
Le spectacle met en scène trois femmes qui apparaissent comme trois entités constitutives du personnage Despentes. La parole se déploie alors en un dialogue à plusieurs qui s'adresse au public sans quatrième mur allant même jusqu'à ouvrir comme une parenthèse, un espace de parole libre entre les comédiennes et les spectateurs. La pièce traverse les chapitres majeurs du texte initial que sont, le viol, la prostitution, la pornographie et le mythe de la bête androgyne que représente King Kong, comme symbole d'une vision dépassant le clivage et la question du genre comme déterminisme sociétal.
